Sénégal : Concurrence entre taxis moto et transporteurs


Transport : Bras fer entre conducteurs de taxis motos et transporteurs de la gare routière
Depuis deux mois, une cinquantaine de motos sont immobilisées. A l’origine, le refus des conducteurs de taxis-motos de respecter l’itinéraire défini par l’arrêté du conseil municipal et qui empiéterait sur le circuit des transporteurs. Les conducteurs des taxis motos, eux accusent les autorités municipales d’être de mèche avec les transporteurs de la gare routière.

ROSSO SENEGAL – Le bon voisinage entre les conducteurs de taxis-motos et les chauffeurs de transport de la gare routière de Rosso Sénégal se conjugue désormais au passé. En effet, depuis deux mois maintenant, ces derniers sont à couteaux tirés. A l’origine de ce bras de fer qui a fini de prendre des proportions inquiétantes, les utilisateurs des taxis-motos qui auraient refusé d’emprunter l’itinéraire défini par l’arrêté signé par le conseil municipal et qui empiéterait sur le circuit des transporteurs. Faux, rétorque le porte-parole des conducteurs de taxis-motos. A en croire ces derniers, les autorités municipales seraient complices des agissements des transporteurs de la gare routière. Sinon, s’interrogent-ils, ‘comment comprendre que depuis que nous avons acquis ce moyen de transport à crédit, nous sommes chaque matin victimes de procès-verbaux que nous payons à hauteur de 24 000 francs par jour aux agents de la sécurité ? Cela veut dire que leur objectif était de nous immobiliser et c’est ce qu’ils sont arrivés à faire. Puisque, depuis deux mois, on nous a tous interdit de circuler’, s’alarme Bocar Sall qui porte la parole de ses camarades.

Accusées d’avoir été à l’origine de ce bras de fer, les autorités municipales rejettent et démentent. Selon Abdou Diagne, premier adjoint au maire de Rosso Sénégal, ‘si nous sommes aujourd’hui arrivés à ce stade avec les conducteurs des taxis-motos, c’est parce qu’ils l’ont voulu. Ils n’ont pas accepté de respecter le circuit normal qui leur était recommandé pour le transport des passagers qui se limitait uniquement sur le périmètre communal’. Et le maire de laisser entendre que les conducteurs de taxis-motos se permettaient même de transporter les passagers de Rosso à Richard-Toll et même au-delà. Ce qui avait fini de tuer le transport au niveau de la gare routière. Et c’est compte tenu de ce comportement que le service routier aurait immobilisé ces taxis-motos puisque ces derniers avaient catégoriquement refusé de respecter le circuit normal de l’arrêté du conseil municipal. Une mesure qui révulse ces motocyclistes qui, pour prétendre à ces motos, ont dû s’endetter. Selon Bocar Sall, chaque moto leur a coûté, au minimum, la somme de 475 000 francs. ‘Des motos que nous avons acquises à crédit soit dans les mutuelles ou dans les banques de la place. Aujourd’hui que nous ne travaillons plus, il nous est impossible de solder ces dettes’, se désole-t-il.

Pour l’heure, les deux camps continuent de se regarder en chiens de faïence sous l’œil vigilant des services de sécurité routière, avec un conseil municipal accusé de complicité puisque n’ayant pas, depuis deux mois, pu trouver de solutions et étant la seule structure habilitée à mettre de l’ordre dans ce bras de fer aux conséquences néfastes.

source : Walf Fadjri

5 réflexions au sujet de « Sénégal : Concurrence entre taxis moto et transporteurs »

    • C’est pratique pour compenser une transport public déficient, mais c’est assez dangereux aussi quand les bases de sécurité routière ne sont pas respectées.
      Il y a quelques années, j’ai vu à Lomé qu’il y avait beaucoup d’accidents parfois mortels avec les taxi-moto.

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      • En France les chauffeur de taxi moto sont pour la très grande majorité des motards expérimentés.

        Par contre j’ai pu voir à Bali des chauffeur de taxi à moto ou scooter, et ce n’était pas du tout la même chose. A se demander s’il y avait un code de la route là bas!

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