Hausse du prix du carburant : L’Etat malgache s’apprêterait-il à payer 200 ariary pour chaque voyageur ?


MPB – Antananarivo, 6 avril 2012 – Après avoir fixé le tarif unique, l’UCTU a rebondi hier face à l’annonce d’une nouvelle hausse du prix du carburant. Les membres de ce groupement estiment que pour que cette hausse n’ait pas d’impact direct sur les usagers, l’Etat doit verser une subvention aux transporteurs afin de garder les frais à 300 ariary en ville. Ils réclament une table ronde avec les responsables étatiques. Si ces derniers refusent leur appel, un arrêt de travail de 24 heures sera certainement constaté.

Selon l’explication du président de l’UCTU, l’Etat doit supporter 40% des frais et ce sont les usagers qui paient les 60% comme ce qui se passe à l’extérieur. Ceci dit que si l’on veut maintenir à 300 ariary le frais du ticket, il faut que l’Etat verse 200 ariary pour chaque voyage. Une disposition qui selon le groupement protègera davantage les voyageurs et ne provoquera pas une inflation grandissante.

Importation du fuel limitée ?

Dans tous les cas, l’augmentation du prix du carburant sera inévitable dans le sens où il a été déjà avancé que la hausse appliquée ira jusqu’à 600 ariary et elle se fera en tranche dont la première application a eu lieu en janvier. Le but est de s’aligner à l’international soit à l’équivalence de 1,2 et 2 euros. Et selon des raisons économiques, Madagascar ne peut pas entretenir le prix actuel. Il faut donc qu’il inscrive de nouveaux prix à la pompe.

Malheureusement, avec les conditions de vente du carburant actuel, les compagnies pétrolières ne se retrouvent plus. Ils ont déjà menacé de ne plus importer et/ou de limiter l’importation du fuel vu que les transactions correspondantes leurs sont déficitaires. Un fait plausible dans le sens où plusieurs stations d’essence en ville vide leur stock à certain moment de la journée. Il est donc constaté une interruption de la distribution faute d’approvisionnement pendant leurs heures d’ouverture. Et sur le plan régional comme à Sainte Marie par exemple, le ravitaillement du fuel ne tient que quelques minutes. Quant à Mampikony, si l’on ne prend que le cas de l’essence, elle ne se trouve qu’au marché noir et se vend à 4.000 ariary le litre, elle est en plus trafiquée (additionnée de pétrole et d’eau).

Doute sur la réserve de fuel

Pour l’instant, aucune information officielle n’a été publiée sur la quantité de réserve de fuel que dispose le pays. Toutefois, certains usagers ont commencé à remarquer cette pénurie temporaire d’essence et de gasoil à Antananarivo sans qu’ils ne soient inquiétés. En tout cas, si la dernière réserve a été achetée par l’ancien cours, le nouvel approvisionnement va se faire durement et avec le cours actuel. A suivre.

http://malagasypress.canalblog.com/archives/2012/04/14/24008860.html

Laisser un commentaire